Henri Laperrine

Henri Laperrine d’Hautpoul est né le 29 septembre 1860 à Castelnaudary (Aude), mort le 5 mars 1920 dans le Tanezrouft (Algérie). Il était général de division et ami de Charles de Foucauld.DSC_0067s

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Le képi du général Laperrine

Le Musée saharien présente plusieurs pièces rares liées à l’accident d’avion qui, le 18 février 1920 , coûta la vie au général Henri Laperrine, « conquérant du Sahara » et ami de Charles de Foucauld.

Morceau de jambe de train d’atterrissage du Bréguet XIV du général Laperrine, prélevé en 1962 sur les lieux du crash. Acquisition récente du Musée Saharien. Don de Jean-Louis Delattre.

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Lire le récit du mécanicien Vasselin, rescapé de l’accident …

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Conquérant français du Sahara, Laperrine a traversé dix fois ces étendues désertiques à pied et à dos de chameau. Le 18 février 1920, il s’envole avec son mécanicien Vaslin à bord d’un Breguet 14 piloté par son pilote Bernard. Dérouté au départ de Tamanrasset (Algérie) par des vents de sable et en panne d’essence, le Breguet s’abîme dans le désert du Tanezfrout. C’est le pays du vide, la brûlure du désert absolu.

Le Bréguet 14, à bord duquel se trouvaient le général Laperrine, l’adjudant Bernard, pilote et le mécanicien Vaslin

Le Bréguet 14, à bord duquel se trouvaient le général Laperrine, l’adjudant Bernard, pilote et le mécanicien Vaslin

L’adjudant Bernard, pilote, et le mécanicien Vaslin n’ont aucune blessure. Blessé aux côtes, à la clavicule droite et à un genou, le général Laperrine (60 ans) marche difficilement. Les 19 et 20 février, les trois hommes décident de faire une reconnaissance à l’ouest vers Adrar, sous un ciel de feu, dans l’espoir de trouver de l’eau et des secours. Peine perdue : pas une vie humaine, pas un puits. Retourner à l’épave de l’avion épuise Laperrine affecté par des douleurs atroces dans le dos. Ses hommes récupèrent les 18 litres d’eau du réservoir de l’appareil.

Le 4 mars, Laperrine, la bouche remplie de sang (il est vraisemblable qu’il ait eu un poumon perforé), a perdu tout espoir : « Mes enfants, on croit que je connais le désert, mais personne le connait (…) J’ai traversé dix fois le Sahara et j’y resterai la onzième ». Le 5 mars à midi, Laperrine demande de l’eau. Il meurt vers 15 heures.

Source : Centre de documentation du Musée de l’Infanterie.

http://www.musee-infanterie.com/objet/958-accident-mortel-du-general-laperrine


Henri LaperrineDSC_0063s

Henri Laperrine entre à Saint-Cyr en octobre 1878. Attiré par l’aventure, il est volontaire pour servir en Afrique. En 1897, il recrute et organise les Compagnies méharistes sahariennes, qui ne deviendront officielles que le 30 mars 1902, par décret, tout en restant des troupes semi-régulières. En 1901, il est nommé commandant supérieur des oasis.

DSC_0062sIl fait découvrir le Sahara à Charles de Foucauld lors d’une « tournée d’apprivoisement » des populations du grand Sud. Les deux saint-cyriens se connaissent depuis longtemps. L’un veut gagner les Sahariens à la France, l’autre à la cause du Christ. Peut-être Laperrine s’imagine-t-il que grâce à l’aide du missionnaire et à celle de Moussa ag Amastan, il pourra mettre en place « une confédération targuie du Sahara, sorte de royaume franc du Centre-Afrique, à dominante chrétienne, socle de la colonisation africaine ».  Il exige que ses officiers parlent parfaitement arabe et montent à dos de chameau.

Source: Wikipedia

Le général LAPERRINE et Charles de FOUCAULD