Le Musée saharien du Crès (Montpellier) est à notre connaissance le seul musée en Europe entièrement dédié à l’histoire et aux populations du Sahara.
Musée privé, ouvert au public depuis juin 2014, il a été créé par Bernard Adell, membre du comité Languedoc-Roussillon de la Rahla. Il réunit les collections privées de son fondateur et une part importante des collections de la Rahla, ainsi que des pièces mises à disposition par Jean-Claude Bourgeon et des photographies d’Alain Sèbe.
L’exposition est répartie sur deux niveaux. Le rez supérieur est consacré à l’exploration du Sahara à l’époque de la présence française, avec un gros plan sur le général François-Henry Laperrine. Parti à la recherche de la tombe de son ami Charles de Foucauld, Laperrine dut se poser d’urgence dans le Tanezrouft, en plein désert, et mourut d’épuisement le 5 mars 1920.
Le rez inférieur comporte une riche collection d’objets appartenant à la vie quotidienne des nomades du Sahara. Une vitrine complète est consacrée à Théodore Monod, grâce à des objets confiés par sa famille.
Depuis l’automne 2016, le musée présente une pièce unique au monde: la reconstitution en grandeur nature d’un char à chevaux dont les Garamantes, peuplade mystérieuse du sud de la Libye, se servaient depuis le Ve siècle av.J.-C. dans leur combat contre les Soudanais et les Troglodytes.
Le musée s’enrichira prochainement d’une section consacrée à l’art rupestre saharien grâce à des documents rares du photographe suisse Maximilien Bruggmann.
Le musée est ouvert tous les jours de 14 à 18 heures sauf le mardi, le dimanche et les jours fériés. Tarif d’entrée : 6 euros.
Musée saharien / 1bis, avenue de Castelnau / 34920 Le Crès / Tél. 0667299442 ou 0467725613
Avec ce musée, Bernard Adell assouvit une de ses passions majeures : l’amour du désert. Sans ménager ses efforts, avec patience et détermination, il est arrivé aux portes de ses rêves. « Amateur de rallyes, j’ai découvert le Hoggar à l’occasion de mon premier Paris-Dakar, en 1984. Ensuite, durant neuf années, j’ai sillonné ces immenses étendues et, peu à peu, j’en ai rapporté leur histoire au XIXe siècle à travers les grandes figures de légende, comme René Caillé, Camille Douls, Henri Duveyrier, le général Laperrine ou Charles de Foucauld. »