Le Muséé Saharien organise le Jeudi 23 Octobre 2025 à 19h précises, une conférence donnée par Monique Vérité et intitulée « Sur les traces d’Odette du PUIGAUDEAU »

Modalités pratiques: 

Synopsis

Sur les traces d’Odette du Puigaudeau (Saint-Nazaire, 1894 – Rabat, 1991) De la Bretagne au Sahara

Odette du Puigaudeau se réclame d’une triple ascendance : maritime, par une lignée maternelle de marins dunkerquois ; aristocrate, par une branche paternelle d’armateurs anoblis ; artiste, par son père, peintre de l’Ecole de Pont -Aven et par sa mère, portraitiste. En 1906, ses parents se fixent définitivement au Croisic qu’Odette quitte, en 1920, pour Paris où elle est tour à tour dessinatrice dans des laboratoires scientifiques, chez une riche collectionneuse de papillons, styliste chez la célèbre modiste Jeanne Lanvin. De temps à autre elle revient en Bretagne. Tantôt elle sillonne les îles du Ponant, tantôt elle s’embarque, comme aide-matelot, sur des sinagots et des thoniers. Ses reportages connaissent un vrai succès et elle débute une carrière dans le journalisme. Fin décembre 1933, sonne l’heure de la Grande Aventure quand Odette, accompagnée de son amie Marion Sénones, débarque d’un langoustier breton et accoste la Mauritanie (territoire encore à peine « pacifié » par les militaires français). En compagnie de quelques Maures, « les deux madames » autodidactes vont nomadiser, durant sept mois, à leurs propres frais et à leurs propres risques, à travers ce territoire. Pour Odette, cette première méharée est une véritable révélation et elle n’aura de cesse de vouloir repartir. Il s’en suivra trois missions officielles : de 1936 à 1938, un périple de 6500 kilomètres à travers le Sud marocain, la Mauritanie, le Mali, le Sud algérien ; de 1949 à 1951, un séjour en Mauritanie et, en 1960, un dernier voyage de quelques mois. Peu à peu, Odette du Puigaudeau sera intronisée dans la communauté des savants sahariens pour la qualité et la diversité de ses travaux et reconnue comme une spécialiste des « Arts et coutumes des Maures » (titre de sa thèse d’ethnologie patronnée par Théodore Monod). 

Courte biographie de Monique Vérité : 

Monique Vérité, qui fut conservatrice à la Bibliothèque nationale de France, s’est très tôt intéressée au Sahara et à ses confins. Au retour d’un voyage en Mauritanie, en 1985, elle fait la rencontre à Rabat d’Odette du Puigaudeau. Elle est d’abord intriguée puis séduite et enthousiasmée par la trajectoire de vie de cette femme d’exception, qualifiée par Théodore Monod de « destinée hors- série », doublement attachée tant à la Bretagne, sa terre natale qu’à la Mauritanie, son pays d’adoption. Au gré de visites régulières, s’instaurent des liens de confiance et d’amitié. Monique Vérité lui a consacré plusieurs livres dont une biographie qui fait autorité (« Odette du Puigaudeau, une Bretonne au désert ») plusieurs fois rééditée. Elle a publié également la biographie d’Henri Lhote (1903-1991), spécialiste de l’art rupestre saharien, et a dirigé l’ouvrage « Des Européennes au Sahara, du XIXe siècle aux Indépendances ».